pierre

 

 Elle provient généralement d'un calcaire du crétacé dont la stratification permet le « levage » de plaques aux dimensions variables qui, traditionnellement, étaient dégrossies et oubliées quelques saisons afin qu'elles se « révèlent » et forment leur calcin. « Ouvrir » une lauze en deux offre une « page » géologique et parfois, une odeur marine datant de plusieurs dizaines de millions d'années !

 

Lors de sa mise en œuvre, on la dispose en « tas de charge », à sec, en réalisant un « mur-toit » dont les lits et le chaînage garantissent l’étanchéité.

Lorsqu'elle n'est pas bâtie sur voûte, la couverture s'appuie sur de solides lattes de châtaigner refendu fixées aux fermes-chevrons.

C'est un calcaire gréseux, très durable en couverture car il est poreux et non-gélif.

 

Traditionnellement soignés, les toits de lauzes périgourdins offrent une des plus belles mise en œuvre de la pierre en couverture.

Peu d'artisans en réalisent aujourd'hui et ils sont principalement dédiés à la restauration du patrimoine.

 

Le four de Saint Aubin de Nabirat (dordogne)  :

 

 

Omniprésente dans le paysage, la pierre taillée est le témoin privilégié de notre histoire. Révélatrice d'une époque, d'un art de vivre, elle traverse le temps et nous invite au voyage.

 Aujourd'hui, c'est une activité très mécanisée et informatisée.

Bien souvent délaissée au profit du ciment, sa mise en œuvre se limite aux ouvrages de « style » et certaines pièces sont encore réalisées à la main lors de petites ou prestigieuses restaurations.

Ce que notre époque va laisser « dans la pierre » aux générations futures est d'un point de vue architectural pauvre, voire anecdotique.

L'évolution des moyens de mise en œuvre permettra peut-être un renouveau de cet « âge de pierre » et à n'en pas douter apportera des réalisations inédites.

 

 

Les maçonneries en pierre se déclinent au gré du paysage mais présentent généralement les mêmes principes de construction.

Pour autant, chaque pierre est singulière et liée à l'histoire d'un territoire.

A ce titre, le Périgord recèle une grande richesse qui commence avec la préhistoire.

 Ici, le ciment est bien souvent à proscrire au profit de liants locaux tels que la terre, le sable et la chaux. Bien que leur résistance à la compression soit inférieure et nécessite un appareillage minutieux ils vont apporter souplesse, perméabilité, inertie et durabilité. 

 

Massif et terrasses sur voûtes (Aveyron) : ( shiste, gneiss, amphibolite, arène granitique (granit décomposé) chaux hydraulique)